Les animaux du PCT

Ours. Puma. Serpents à sonnette.  Parler du PCT c’est ouvrir pour les moldus un imaginaire de dangers infinis et comme pour beaucoup de peurs, fantasmé.

Comme pour tout, il est possible de rationaliser les dangers, et de s’en protéger. Les animaux ne veulent pas être en contact des humains.

Les serpents à Sonnette

Rattlesnakes. Image Duncan Sanchez

Les serpents à sonnettes envoient des avertissements, et s’en vont. Il suffit donc de ne pas avoir sa musique trop fort dans les oreilles, et de regarder où on met les pieds. Les serpents à sonnettes sont les seuls dangereux sur le PCT. J’en ai vu 4, et une quinzaine d’autres types de serpents.

Ce site est utile pour identifier à qui vous avez à faire

Un des seuls risques avec les serpents, araignées, scorpions, est qu’ils viennent se nicher contre vous pendant la nuit, ou dans vos chaussures. Dormez avec vos chaussures dans la tente, secouez-les au réveil sinon, et priez pour le reste.

Les Ours noirs

Black Bears. Image : Pete Nuij

Les Ours noirs, seuls présent sur le PCT craignent les humains. Le problème est qu’ils sont plus gourmand que craintif, et qu’ils font le double de votre poids avec d’énormes griffes : En présence d’un humain, l’ours aura l’instinct de fuir, sauf si c’est une maman et que par malchance vous vous trouvez entre elle et ses bébés.

Cependant cela n’arrive pas : les mamans Ours ne laissent pas trainer leurs bébés.

La seule chose que veut un Ours, c’est votre nourriture. Il peut profiter de la nuit et de votre sommeil pour chercher à s’emparer de vos réserves, raison pour laquelle il ne faut pas dormir avec ses vivres, les attacher dans un arbre (6m du sol, 2m du tronc car les ours sont d’excellent grimpeur, sur une branche trop fine pour supporter le poids d’un ours), ou dans une boite ou un sac à Ours.

Si vous voyez un ours au loin, ne vous approchez pas. Faites du bruit, laissez lui l’opportunité de partir.

En cas de confrontation avec un ours noir, en espérant que vous ne soyez pas un imbécile qui s’est rapproché pour faire un selfie, il est conseillé de se grandir, en criant, en tenant ses bâtons de marche au-dessus de soi.

L’ours devrait partir. Si ce n’est pas le cas, vous n’avez pas de chance. La stratégie est alors de l’attaquer en lui lançant tout ce que vous avez avec vous. Pierre, sac, etc. L’ours devrait partir. Pour les ours noir, il est déconseillé de faire le mort : contrairement au grizzly qui est une machine à tuer, l’Ours noir est un charognard opportuniste. Il verra votre mort simulée comme une aubaine. Il vous faut donc l’affronter, le faire fuir.

Dernière chose : L’ours court peu ou prou à la vitesse d’un cheval au galop, il grimpe aux arbres bien mieux que vous,, il est plus fort et plus endurant ; s’enfuir va déclencher en lui un reflexe de chasse.

Puma

Pumas, mountain Lion. Image : Priscilla du Preez

C’est un peu la même chose pour le Puma. Ce sont des félins. Imaginez votre chat, s’il mesurait 2 mètres. J’adore mon petit Persée, mais je ne serais plus en vie aujourd’hui si c’était le cas.

Par nature, les pumas vont éviter les humains. Ils chassent préférentiellement au crépuscule, la nuit et à l’aube. Ils sont attirés par les mouvements, et les rares attaques de pumas sur des humains ont plutôt été sur des joggers, ou des cyclistes.

En cas de confrontation, ne leur tournez pas le dos. Reculez et s’ils vous suivent, lancez-leur des projectiles. Si possible, essayez de marcher à plusieurs le soir et la nuit.

Sur le PCT j’ai été confronté à un puma. C’est une histoire amusante dont le récit est ICI.

Je n’ai pas mentionné les risques des scorpions, frelons, araignées présents sur le PCT. Vu le peu de rencontre, le risque me parait tout théorique.

Enfin rappelons qu’il n’y a jamais eu de randonneur tué par des animaux sur le PCT, et que les accidents sont extrêmement rares d’une façon générale.