Les plantes vénéneuses du PCT

Le PCT est heureusement presque intégralement dépourvu d’ortie. En revanche, il gagne deux plantes principales à connaitre pour un européen : les buissons caniches (Poodle Dog Bush) et le chêne empoisonné, Poison Oak.

Le contact avec ces végétaux n’est pas juste le désagrément de quelques heures que nous connaissons dans notre Europe bénie des dieux : La réaction consiste en une brulure intense et une mort progressive de l’épiderme et des zones qui auraient pu entrer en contact, même indirect, avec la substance incriminée. S’en suit plusieurs jours de douleurs, la peau qui tombe en lambeau, et, semble-t-il, une relative inefficacité des anesthésiques locaux.

poodle dog bush on mount San Jacinto Eriodictyon parryi

Les Poodle Dog Bush, pour commencer : ces buissons sont très utiles à l’environnement Californien. Après un feu, les graines en sommeil dans la terre pendant parfois des dizaines d’années sont activées et sont parmi les premières plantes à coloniser la zone dévastée, aidant par là même à la stabilisation des sols, et fournissant nourritures aux animaux autochtones immunisés.

On ne trouve donc pas cette plante partout, seulement dans les zones brulées, et au-delà de son aspect caractéristique, velue, elle se signale par une odeur très forte de cannabis.

L’huile que sécrète la plante semble particulièrement redoutables, car elle peut être toxique même de façon indirecte. Exemple vos chaussettes frottent en passant dans le buisson, en plus de la brulure aux mollets, vous pouvez avoir une réaction sur les paumes des mains puis sur le reste du corps, si vous y avez apposé les mains. Pour s’en débarrasser, il faudrait laver à l’eau et au savon. Les blessures n’apparaissent pas tout de suite, vous avez à priori entre 6 et 48 H pour que cela apparaisse.

Cette plante a un faux ami, une sauge qui lui ressemble. Cette plante est caractéristique de la Californie du Sud, il n’y en aurait plus au nord de la Sierra.

Eriodictyon parryi poodle dog bush South California burnt area

Restez bien sur le chemin ! Ici des buissons caniches dans leur habitat naturel, après un feu.

Le poison oak, semble un peu moins sévère dans ses réactions mais il est plus fourbe, présent sur tout le trajet, tapis dans les recoins un peu plus frais et surtout, près des points d’eau. Son mode d’action est un peu similaire, une mort de la peau, avec la légère différence que tout le monde ne semble pas réagir, et que les réactions décrites sont moins graves.

Le Poison Oak, variante occidentale du Poison Ivy, se présente sous la forme d’une liane, comme un arbuste fin qui aurait trop poussé. Ses feuilles sont généralement dentelées comme des feuilles de chêne, d’où son nom, mais elles peuvent être plus ou moins crénelées. Elles vont en revanche toujours par 3. Elles ont un aspect un peu collant, comme recouverte d’un mastic.

Il faut donc faire attention en allant chercher de l’eau, prés des rivières, des sources, et globalement dans tous les endroits bien ombragés et relativement plus frais.

Également tout un tas de plantes toxiques, mais pour respecter les règles du « leave no trace », ne laisse pas de trace et ne mange pas les plantes sauvages, c’est du bon sens, ou de la sélection naturelle.